6e dim. Pâques – Se laisser choisir

« Jn 15,9-17 : Évangile commence par rappeler que le Christ nous a aimés d’abord, sans aucun mérite de notre part : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ». Et notre deuxième lecture (1Jn 4,7-10) enfonce le clou : « ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés ». Jean insiste avec force sur l’antériorité divine : « ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis ».

Se laisser choisir par Dieu a des conséquences très concrètes :

  • ne pas tout décider dans sa vie mais accueillir ce que l’Esprit nous dit à travers les événements
  • ne pas tout décider par soi-même mais accepter que d’autres interviennent
  • ne pas tout programmer ni planifier, mais laisser une ouverture pour l’imprévu, l’étrange
  • ne pas s’enorgueillir du chemin déjà parcouru mais rendre grâce pour ce qui m’a été donné.

« Qui donc t’a mis à part ? As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter comme si tu ne l’avais pas reçu ? » (1Co 4,7).

Ce n’est pas à la force du poignet que je réussirai ma vie ! Ce n’est pas en serrant les dents et en me calant sur le mythe prométhéen du self-made-man (ou woman !) que je réaliserai vraiment ma vocation. On voudrait nous faire croire que l’indépendance et l’autonomie sont la clé de voûte de notre dignité : grossière erreur à nouveau ! C’est dans la relation, donc dans l’interdépendance et dans l’échange mutuel don/contre-don que nous devenons plus humains. »

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