« A qui tenez-vous ? A qui osez-vous dire : « Je tiens à toi » ?
Dans le langage courant, tenir à quelqu’un signifie entretenir une relation particulière avec un être. Par amitié, sentiment, ou respect. Tenir à une personne implique qu’une partie de ce que nous sommes — et de l’énergie qui coule dans nos veines— vient d’elle.
L’image biblique de la vigne nous invite aujourd’hui à méditer sur ce à quoi nous dépendons. Á qui nous appartenons, nous tenons. Ce passage de l’évangile de Jean se situe au cœur du long discours d’adieu de Jésus. N’est-ce pas souvent dans les moments de séparation et de prise de distance que se pose la question de ce à quoi nous tenons réellement, et similairement, de ce qu’il faut émonder ?
La question de ce jour est donc aussi simple que radicale : que faut-il tailler et émonder dans nos projets et relations, pour « apaiser notre cœur », recevoir davantage de lumière ? Quels sont ces terrains et ces rêves qui ne nous font pas croître ? Et tout comme les sarments de la vigne tiennent au cep, à qui tenons-nous véritablement ?
D’où vient notre sève ? En un mot : qu’est-ce qui fait que nous nous accrochons à la vie ?
Tenir, c’est d’abord se laisser aimer. Pour certaines personnes, c’est la présence bienveillante de proches, de tuteurs, qui leur donne d’avancer. Elles tiennent debout, au quotidien, parce qu’il y a ces personnes lumineuses avec lesquelles elles peuvent s’entretenir, se dévoiler, « s’exprimer avec assurance ». Elles tiennent dans la vie, parce que certaines paroles échangées demeurent en elles et sont fécondes… » (extrait du « Le Jour du Seigneur », 28 avril 2024)
