Ce mercredi 14 février 2024, 19h30, à Feneur : Célébration d’entrée dans le carême (messe avec imposition des cendres)
Nous sommes poussière, dit le Pape François, « faibles, fragiles, mortels ». Nous sommes « minuscules » au regard des siècles et des millénaires, des galaxies et de l’espace infini. Mais, insiste-t-il, « nous sommes la poussière aimée de Dieu ». Les cendres appliquées sur nos fronts nous ramènent à la « vérité fondamentale de la vie : seul le Seigneur est Dieu et nous sommes l’œuvre de ses mains ». Nous avons la vie « alors que Lui, il est la vie ». Et le pape de poursuivre : « Nous venons de la terre et avons besoin du Ciel, de Lui ; avec Dieu nous renaîtrons de nos cendres, mais sans Lui nous sommes poussière. »
10 conseils du Pape François pour la montée vers Pâques:
- Se laisser toucher le cœur « Revenez à moi de tout votre cœur », dit le prophète Joël (2,12). Dans la vie, « nous aurons toujours des choses à faire », nous aurons toujours « des excuses à présenter », mais « aujourd’hui c’est le temps de revenir à Dieu », insiste François qui dévoile cette surprenante réalité : « en tant que Père tendre et miséricordieux, Il vit aussi le Carême, parce qu’Il nous désire, nous attend, attend notre retour ».
- Arrêter de s’agiter
- Rechercher le silence « Arrête-toi un peu devant le bruit assourdissant qui atrophie et étourdit nos oreilles et qui nous fait oublier le pouvoir fécond et créateur du silence ». La « vraie conversion » est au prix de ce silence
- Se détacher du smartphone C’est renoncer au culte du selfie. « Arrête-toi un peu devant la nécessité d’apparaître et d’être vu par tous, d’être continuellement “à l’affiche”, ce qui fait oublier la valeur de l’intimité et du recueillement. » Se tenir éloigner du téléphone, c’est aussi vouloir mettre le holà « aux paroles inutiles, aux bavardages, aux rumeurs, aux médisances », à la « violence verbale », aux « mots blessants et nocifs, que le réseau amplifie ».
- Arrêter de regarder les autres de haut
- En finir avec l’hypocrisie Pour le Carême, François demande que nous regardions « à l’intérieur, dans le cœur », sans faux[1]semblant et avec courage
- Ne pas s’habituer au Mal. « ne pas nous habituer aux situations de dégradation et de misère que nous rencontrons en marchant dans les rues de nos villes et de nos pays » On s’habitue à la violence, « comme s’il s’agissait d’une nouvelle quotidienne qui va de soi ; nous nous habituons à nos frères et sœurs qui dorment dans la rue, qui n’ont pas de toit pour se protéger. Nous nous habituons aux réfugiés à la recherche de liberté et de dignité, qui ne sont pas accueillis comme ils le devraient ». Nous nous habituons, enfin, à « vivre dans une société qui prétend se passer de Dieu », dans laquelle « les parents n’enseignent plus à leurs enfants à prier » le Notre Père ou le Je vous salue Marie, « ni à faire le signe de la croix »
- Demander le don des larmes. Accepter de pleurer, c’est revenir à Dieu avec un « cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie ». Une joie qui s’enracine dans la certitude que « nous pouvons changer, si nous accueillons la grâce de Dieu et que nous ne laissons pas passer en vain ce moment favorable ». « S’il vous plaît, dit-il, arrêtons-nous, arrêtons-nous un peu et laissons-nous réconcilier avec Dieu »
- Prier
- Contempler les visages qui nous entourent. François appelle chacun à s’arrêter pour contempler le visage de celles et ceux qui nous entourent : Visage de nos familles qui continuent à « miser jour après jour, avec beaucoup d’effort, pour aller de l’avant dans la vie » et qui, « entre les contraintes et les difficultés, ne cessent pas de tout tenter pour faire de leur maison une école de l’amour ». Visages des enfants et des jeunes « porteurs d’un lendemain et d’un potentiel qui exigent dévouement et protection » et qui « se fraient toujours un passage au milieu de nos calculs mesquins et égoïstes ». Visages des anciens, marqués par « le passage du temps » ; visages « porteurs de la mémoire vivante de nos peuples » et visages de « la sagesse agissante de Dieu ». Visages des malades et de tous ceux qui s’en occupent ; visages qui, « dans leur vulnérabilité et dans leur service, nous rappellent que la valeur de chaque personne ne peut jamais être réduite à une question de calcul ou d’utilité ». Visages « contrits de tous ceux qui cherchent à corriger leurs erreurs et leurs fautes » et qui, « dans leurs misères et leurs maux », luttent pour « transformer les situations et aller de l’avant ». Visage du Christ, « l’Amour crucifié » qui, « aujourd’hui, sur la croix, continue d’être porteur d’espérance », « main tendue à ceux qui se sentent crucifiés, qui font l’expérience dans leur vie du poids leurs échecs, de leurs désenchantements et de leurs déceptions ».
